L'action conjointe dans les discussions sur les vocables en littérature à l'école
Stephanie Genre  1@  
1 : École, mutations, apprentissages
CY Cergy Paris Université, CY Cergy Paris Université : EA4507, CY Cergy Paris Université

Pour le 16ème colloque de l'AIRDF, nous proposons d'analyser l'activité conjointe (Sensevy et Mercier, 2007 ; Sensevy, 2008, 2011) entre élèves et enseignant.e.s, observable dans les discussions sur les vocables (Genre, à paraitre) des séances de lecture littéraire à l'école (cycle 2 et 3). Cette co-activité demande aux enseignant.e.s de mobiliser des gestes professionnels (Bucheton et Soulé, 2009) spécifiques, parfois combinés, que nous décrirons pour, à la fois montrer la complexité d'une telle gestion, mais aussi pour mettre en exergue les enjeux didactiques et les questions épistémologiques qui sous-tendent ces discussions. Notre réflexion se focalisera sur la question de l'articulation langue-discours (Simard, 2010 ; Biao, 2020)/lecture littéraire. Nous nous demanderons si les discussions sur les vocables, en fonction de la manière dont elles sont orchestrées par les enseignant.e.s et reçues par les élèves et en fonction du contexte d'enseignement, croisent ou non les spécificités des domaines que nous cherchons à mettre en synergie. Nous nous appuierons pour cela sur deux corpus de données. Un corpus de séances de lecture littéraire recueillies en contexte écologique (TALC, Louichon, 2020, financement de l'université de Montpellier) et un corpus issu de la recherche Projet Émergence LIRE, EMA- IFÉ, CY Paris Cergy Université où les séances de lecture littéraire menées l'ont été dans le cadre de l'enseignement de la compréhension en littérature avec des enseignants ayant réfléchi à la question pour avoir été accompagné.e.s par des formateur.es dans le cadre du Plan français (formation continue). Nous regarderons si ces contextes d'enseignement ont des incidences didactiques dans la gestion des discussions sur les vocables. Du point de vue méthodologique, nous comparerons les séances des deux corpus à partir d'une typologie : sens en langue, en emploi, en association et pour soi (Genre, op.cit) que les pratiques dites ordinaires nous ont aidé à construire et qui montre tout l'éventail d'actions didactiques possibles au croisement vocabulaire/littérature, ce qui nous conduira à traiter de la distinction sens/signification (Rastier, 2000) et à nous interroger sur les leviers qui conduisent à l'articulation et les freins qui l'empêchent.


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