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Enseigner les référents culturels à l'école primaire par la littérature : questionnements et retour sur des pratiques
Emilie Schindelholz Aeschbacher  1, 2@  
1 : Université de Genève
2 : Haute Ecole Pédagogique BEJUNE

La communication proposée vise à rendre compte de résultats issus d'une recherche doctorale. Celle-ci traite de l'enseignement de la littérature à l'école primaire en Suisse romande. Le plan d'études (PER, 2010) confie aux enseignant·es la mission de « construire des références culturelles » en donnant aux élèves « accès à la littérature ». Si la littérature de jeunesse est bien présente dans les classes, la question est de savoir si et comment les enseignant·es s'emparent de cette mission spécifique.

Dans un premier temps, nous présenterons notre catégorisation des référents culturels présents dans la littérature de jeunesse actuelle, référents que nous qualifions soit de littéraires, soit d'encyclopédiques. En effet, la diversité des références à construire ou à exploiter dans cette littérature est bien réelle dans ce champ éditorial pléthorique. Des spécialistes insistent sur la transmission culturelle propre à son enseignement depuis le début du siècle au moins, dans sa dimension littéraire bien sûr (Tauveron, 2002), mais aussi dans celle des savoirs encyclopédiques (Chabanne et al., 2004 ; Nonnon, 2012).

Notre étude de cas multiples (Van der Maren, 1996) est basée sur de l'analyse de discours de huit enseignant·es représentant les huit degrés de la scolarité primaire suisse. Ce discours a été produit lors de trois entretiens individuels retranscrits : le premier a permis aux participant·es de découvrir un corpus de 18 ouvrages de littérature de jeunesse sélectionnés par la chercheuse ; le second d'expliciter le choix de l'ouvrage retenu parmi le corpus pour être travaillé en classe ; le dernier de faire un retour sur la mise en pratique de la séquence conçue à cet effet. Les données récoltées amèneront des réponses aux questions suivantes : (1) Les référents culturels constitutifs d'un corpus de 18 ouvrages de littérature de jeunesse sélectionnés par la chercheuse sont-ils considérés comme des objets à enseigner ? (2) Quel retour est donné quant à la transposition didactique (Schneuwly & Ronveaux, 2021) de ces objets après la mise en œuvre d'une séquence portant sur un des ouvrages du corpus ? Ainsi, notre communication apportera un regard spécifique sur des pratiques prescrites et leur appréhension par les participant·es à la recherche, ainsi que sur les questions posées par la transposition didactique et la réception de celle-ci par les élèves telle que déclarée par les enseignant·es.

 

 

Références :

Chabanne, J., Dunas, A. & Valdivia, J. (2004). Entre social, affects et langages, l'œuvre comme médiation : Prendre la littérature au sérieux dès l'école primaire. Le français aujourd'hui, 145, 76-84.

CIIP. (2010). Plan d'études romand. Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin.

Nonnon, E. (2012). Dimension épistémique de la lecture et construction de connaissances à partir de l'écrit : enjeux, obstacles, apprentissages. Repères, 45, 7-37.

Schneuwly, B. & Ronveaux, C. (2021). Une approche instrumentale de la transposition didactique. Pratiques [Online], 189-190.

Tauveron, C. (2002). Lire la littérature à l'école. Pourquoi et comment conduire cet apprentissage spécifique ? de la GS au CM. Hatier.

Van der Maren, J.-M. (1996). Méthodes de recherche pour l'éducation. De Boeck.


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